dimanche 3 août 2014

G.T.V.O 100% TRAIL D'OSSAU !!!!!



Photos Bertrand Clement : http://www.photospyrenees.com/







 Le G.T.V.O
 Un trail en vallée d'Ossau, quoi de mieux pour assouvir ma soif de sport et de montagne.
 Mais ma participation n'était en rien assurée, des désagréments physiques en début d'année ont ralenti mon entrainement et le fait de travailler l’après midi après la course ne me réjouissais pas trop.

Mais bon, mon ami Benoit Bracot ma convaincu et je l'en remercie, pas sur le grand format bien sur, mais sur le relais. A deux c'est aussi sympathique et cela me permet d’être à mon poste de maitre nageur aux Eaux Bonnes l’après midi.

 C'est donc parti pour 37 km et 2500 m de D+
 Pour le premier relais


 Un petit mot tout d'abord sur l’équipe organisatrice P.P.A, sans qui, cette belle course n'aurait pas vu le jour, une super équipe de sportifs passionnés qui nous ont concocté un événement trail de toute beauté !!!!!!







 Maintenant la course

Départ 5h00 à la frontale, dans une bonne ambiance au centre du village de Laruns, musique entrainante, cloches et feux de Bengale nous mettent dans l'ambiance !!!!




 Bientôt la meute sera lâchée sur les sentiers de la vallée d'Ossau, 480 trailleurs qui ne pensent plus qu'à une seul chose, rallier leur différents points d'arrivée, Louvie-Juzon pour la première partie du relais, et Laruns pour la grande boucle et le deuxième relais !!!!




Top départ

 Mon départ est prudent, ni trop rapide, ni trop lent, les jambes sont là, que du bonheur. Je connais parfaitement le parcours jusqu'à Louvie-Juzon donc pas de stress, du moins jusqu'à la miellerie d'Aas. Nous sommes dans une couche de nuage où l'on ne voit pas à 2 mètres et une chaleur étouffante me fait suer comme une bête. La sueur ruisselle sur mes yeux et fais bouger mes lentilles de contact. De plus ne pensant pas trouver de telle condition à cet endroit de la course (encore plongé dans la nuit), un mauvais choix de frontale ne fais qu’aggraver la situation !!!!

Le déplacement de ma lentille de contact me fais loucher d'un œil, mon éclairage est pitoyable, le sentier est défoncé, je lute pour ne pas perdre mon rythme, je m’énerve de la situation, je m’épuise physiquement. Un pied qui dérape bêtement, une douleur éclair au genoux droit qui passe presque aussi tôt.  




Je ralenti à la sortie des nuages, le spectacle est magnifique, que j'aime la montagne, et particulièrement cette vallée d'Ossau !!! Une mer de nuages s'offre à nous dans une semi pénombre que du bonheur, mais le chemin est encore long avant le col de Noulatte 1804 m.
Quelle superbe ligne de crête que celle d'Andreyt qui nous mènent au col de Noulatte, je pense me trouver dans les 15 premiers du relais, donc content, je me suis refait la patate et compte bien faire une bonne descente jusqu'au premier point de contrôle.
C'était sans compter sur cette douleur éclair au genoux droit qui sournoisement est revenu s'installer dés le début de la descente !! Une douleur sur la face externe du genou droit m’empêchant d’amortir ma foulée dans la descente, me forçant à m’appuyer 2 fois plus sur ma jambe gauche, la " guigne " quoi !!!!!
Je ralenti en espérant que la douleur passe, je pointe au contrôle à la 22 ème place du relais. 







Début de mon chemin de croix " amen "

La longue montée vers le col de Lalléne me donne des doutes, j'ai peur que mon genoux ne tienne pas et je ne pense plus qu'à ça !!!!
J'aime ce coin sauvage qui remonte du col de Louvie au col de Lalléne, mais je sais aussi que la descente et très technique et cela ne me rassure pas.
En marchant vite, mon genoux n'est pas trop douloureux et je pense à mon ami Benoit qui m'attend pour le passage de relais, donc je serre les dents !!!!  



Arrive la descente et la confirmation de mes craintes. La douleur ne fait que s’amplifier, me forçant à raidir ma jambe de plus en plus pour ne pas trop plier mon genoux.
Fin de la descente du col de Lalléne, j'arrive à trottiner tant bien que mal jusqu'au point de contrôle du col de Jaute. Splendide point de vu et les bénévoles plus qu'au top me font oublier pendant un court instant ma douleur et mon désarroi avant de me faire rattraper par d'énorme tiraillements dans la descente vers la cabane de Couscouilla.
Et je ne vous parle pas de la descente qui mène au plateau de Castet, caillouteuse et toujours humide qui a réussit à me tirer 2 ou 3 larmes de douleurs et de dépit ;(
Je trottine comme je peux jusqu'au pont de contrôle de Castet où je pointe à la 32 ème place des relayeurs.


Que de paysages somptueux sur ce trail en vallée d'Ossau !!!




La suite, c'est la formidable montée sèche du Rey. J'aime ce genre de sentier droit dans le pentu, mais je ne sais pas si mon genoux lui va l’apprécier !!!
Au moment de repartir du port de Castet, je rencontre un ancien du 7 ème bataillon de chasseur alpins. Comme d’habitude, dans ces moments là, on s’échange des noms d'amis en communs et on parle du bon vieux temps.
Mais arrive le début de l'ascension du Rey, mon genoux ne me fait que peux souffrir, j'en profite pour faire une bonne montée, les sensations sont là, je me fais plaisir et double une quinzaines de trailleurs à l'agonie ou presque.
A chaque pas de cette belle montée sèche, je sens une légère raideur au genoux, et une petite voix me dit doucement :
" tu vas ramasser dans la descente !! "

Me voila au sommet de la dernière difficulté. Un rapide coup d’œil derrière moi me permet de contempler une partie de la vallée d'Ossau. Un groupe de personne en haut nous encourage c'est super, ça donne la pêche.
Je suis content d’être là, malgré ce pépin physique.
Je bascule direction Louvie et le passage de relais à Benoit, avec le sourire, qui va très rapidement s'effacer pour laisser place au masque de la douleur.

Une descente rapide, légèrement glissante et assez pentue qui me termine littéralement le genoux. J'ai mal du "coup de pied" en passant par le mollet, genoux extérieur, vaste externe, jusqu'à la hanche.
Obligé de marcher sur 90% de la descente jusqu'à Louvie Juzon. J'ai envie de crier, je peste contre moi même, je m'énerve et m’apitoie sur mon état. Et surtout je me fais doubler par plein de monde, qu'elle déception, un si beaux parcourt, une si belle course.



Et voilà l'arrivée à Louvie, plein de monde pour encourager, je trottine en boitant et remercie les spectateurs.
Fin de mon chemin de croix. Si je n'avais pas étais en relais, j'aurais abandonné depuis longtemps, mais Benoit n’était pas venu pour rien, je me devais de lui passer le relais pour qu'il puisse à son tour, vivre pleinement son trail et profiter de cette première édition !!!!

J'arrive finalement 38 ème sur 110 à Louvie et Benoit ne perdra aucune place, et nous finirons donc:

38 ème des relayeurs sur 98 équipes finisheur du GTVO.

Résultats ici !!!!




Une fois la ligne d'arrivée franchie, je suis pris en charge par la protection civile, qui ont fait preuve d'un grand professionnalisme, convivial, rapide et efficace, ils soulageront ma douleur en me glaçant rapidement l'endroit sensible.
Merci à eux et à leur travail, ils font partie d'un ensemble, d'une recette de cocktail se nommant:

" GTVO, une première et une grande réussite "


Voilà la recette:
  1. PPA une équipe de passionnée super efficace                   50%
  2. Des bénévoles réactifs, chaleureux et compétant               25% 
  3. Un cadre magnifique, une vallée d'Ossau éblouissante       12,5% 
  4. Des trailleurs sur-motivés du premier au dernier                12,5% 

Ce qui donne 

100% de trail
100% de pur bonheur
100% de G.T.V.O

Merci encore à l’organisation et aux bénévoles et j’espère à l'année prochaine !!!!!


Pour moi, après la course, c'est boulot, en poste de surveillance aux thermes des Eaux Bonnes de 15 h à 20 h, avec beaucoup de glace tout l’après midi sur le genoux ;)